4e Conférence internationale sur le financement du développement

Seville

Table ronde multipartite sur la mobilisation et l’alignement des ressources publiques nationales

Geneva

Réunion de 2025 de l’ECOSOC sur la transition de l’aide humanitaire au développement

Annonce des initiatives de la plate-forme d'action de Séville (SPA)

9ᵉ Conférence sur la régulation pour le travail décent

Justice contributive et mutations du travail: comprendre les menaces pesant sur l’emploi décent

Switzerland

Cette session abordera les préoccupations des « laissés-pour-compte »: les nombreuses communautés à travers le monde où le travail décent est menacé par l’impact combiné de la mondialisation et des avancées technologiques.Le travail décent va au-delà du simple revenu; il nourrit le respect de soi, issu d’un emploi significatif, basé sur les compétences, et qui contribue à la communauté. Créer de telles opportunités d’emploi au sein d’une économie constitue une forme concrète et réalisable de justice sociale – ce que Michael Sandel appelle la justice contributive. Cela permet également de revitaliser et de régénérer des économies fragilisées par le mythe selon lequel la mondialisation mènerait à une prospérité universelle.Cependant, tous les efforts de création d’emplois ne sont pas couronnés de succès. Les politiques nostalgiques cherchant à ressusciter des métiers obsolètes sont peu susceptibles d’être viables, en particulier dans les pays en développement. À la place, des politiques publiques proactives doivent se concentrer sur la formation et l’équipement des travailleurs avec des compétences pertinentes pour le XXIe siècle, en s’appuyant sur leurs forces distinctives et en mettant la technologie au service du bien commun.Dans les sociétés actuellement paralysées par une polarisation politique, le progrès nécessite un ensemble de politiques capables de résonner à travers tout le spectre idéologique. Tout en maintenant les principes fondamentaux de l’économie de marché, tels que la concurrence, nous pouvons tirer des enseignements des sociétés qui ont récemment réussi à instaurer des formes plus équitables de démocratie économique, évitant ainsi les « hiérarchies de l’humiliation » et les emplois dévalorisants.

ILO Headquarters

Organisée sous l’égide de la <a href="https://social-justice-coalition.ilo.org/fr">Coalition mondiale pour la justice sociale</a>, cette session de haut niveau explorera la manière dont les cadres normatifs — fondés sur les normes internationales du travail et des politiques économiques basées sur les droits — peuvent favoriser un développement inclusif et équitable. Elle mettra en lumière deux des initiatives phares de la Coalition: le Centre d’excellence sur les inégalités, qui s’attaque aux causes structurelles de l’exclusion et de l’inégalité d’accès aux droits, et l’Économie fondée sur les droits humains, qui promeut la dignité, l’équité et la durabilité à travers des approches économiques transformatrices.Réunissant des hauts responsables des Nations Unies, la direction de l’OIT et des experts universitaires de renom, la session examinera comment les cadres normatifs peuvent servir de leviers pour la transformation économique et sociale, ainsi que les conditions nécessaires à des résultats plus justes sur les marchés du travail. Le format comprendra deux séquences thématiques de discussions modérées, suivies d’un dialogue ouvert avec les participants.

Session spéciale: Cadres normatifs pour la justice sociale

Cette séance plénière de la Conférence sur la régulation en faveur du travail décent explore comment la régulation du travail peut devenir plus inclusive et efficace, en atteignant celles et ceux qu’elle laisse trop souvent de côté. Nous avons le plaisir d’accueillir trois voix majeures dans ce domaine : le Professeur Guy Davidov, la Professeure Kamala Sankaran (membre du Comité d’experts de l’OIT), et la Professeure Adelle Blackett (conseillère principale du Directeur général de l’OIT), qui assurera le rôle de discutante. Le Professeur Davidov analysera comment les nouvelles technologies redéfinissent la portée et l’efficacité des protections du travail – parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. La Professeure Sankaran attirera l’attention sur les nombreux travailleurs encore exclus du champ d’application du droit du travail, que ce soit en raison de son architecture juridique ou d’un manque d’application effective.<h3>L’IA peut-elle améliorer l’application du droit du travail ?</h3>– Guy DavidovLes employeurs du monde entier s’appuient de plus en plus sur la gestion algorithmique, y compris à travers des dispositifs dotés de capacités d’intelligence artificielle. Les risques que cela comporte pour la vie privée, l’égalité et le pouvoir de négociation des travailleurs sont bien documentés. D’autres risques, liés à l’IA en général, rendent sa régulation d’autant plus urgente. Pourtant, ces nouvelles avancées technologiques peuvent également être mises au service des travailleurs si elles sont intégrées par l’État dans une stratégie visant à renforcer l’application du droit du travail. Le Professeur Davidov présentera trois pistes concrètes :<ul><li>L’utilisation de l’IA par les agences de contrôle et d’inspection,</li><li>Le recours à l’IA dans le cadre des procédures judiciaires de règlement en ligne des différends,</li><li>L’usage de l’IA pour établir une présomption juridique en faveur du travailleur, obligeant l’employeur à la contester. Il évoquera aussi brièvement les risques liés à l’usage de l’IA, même par l’État, et les moyens de les atténuer dans le contexte actuel.</li></ul><h3>Réguler pour un travail décent: comment protéger et soutenir les moyens de subsistance ?</h3>– Kamala SankaranAujourd’hui, de nombreux travailleurs ne sont pas liés par un contrat de travail traditionnel. Il s’agit d’auto-entrepreneurs à leur compte, de petits exploitants agricoles sans possibilité d’expansion, de membres de la famille travaillant sans rémunération, ou encore de personnes victimes de la traite et du travail forcé. Le droit du travail peut-il encadrer ces formes d’activité ? Peut-on reconnaître les membres de la famille qui contribuent à l’activité comme des travailleurs ? Les petits exploitants agricoles doivent-ils être considérés comme des employeurs ou des travailleurs ? Et surtout, comment le droit peut-il garantir un accès équitable à la terre, aux espaces urbains, aux ressources naturelles, aux marchés et au crédit – des éléments essentiels au maintien de ces moyens de subsistance ? La Professeure Sankaran soutient que la régulation du travail devrait s’appuyer sur d’autres cadres normatifs, ainsi que sur les normes internationales du travail de l’OIT en matière de développement, de migration, de transitions, de droits du travail et de protection sociale, afin de construire des cadres réglementaires plus inclusifs et socialement justes pour le travail et les moyens de subsistance.

Accéder à la protection et au droit du travail

Cette séance plénière de clôture examinera de manière critique les limites des modèles macroéconomiques actuels face aux grands défis contemporains, et explorera des approches alternatives du développement et de la croissance centrées sur l’humain. Elle plaide pour un changement de paradigme : passer de cadres axés sur le PIB à des modèles qui placent la durabilité et l’équité au cœur des priorités.Réunissant des penseurs de premier plan, cette plénière remettra en question les principes qui fondent les politiques macroéconomiques mondiales et proposera des pistes pour bâtir un avenir plus juste et plus résilient.

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